Canalblog n'était pas exactement ce que
Canalblog n'était pas exactement ce que j'attendais pour tenir informer Papy, Mamy, Tata et Tonton de la petite vie parisienne de Théo, la Crevette... Nous avons déménagé par là
Canalblog n'était pas exactement ce que j'attendais pour tenir informer Papy, Mamy, Tata et Tonton de la petite vie parisienne de Théo, la Crevette... Nous avons déménagé par là
Alors que j'arrive au centre, Théo était sagement assis sur un ban à ma gauche, avec trois autres chérubins. Tous les autres, éparpillés dans la pièce semblait affecté d'étranges peintures sur le visage. Ma première réaction ? "Théo a fait une bêtise... Arf... Pas ça... Il doit être puni."
Mais... Je suis une mauvaise langue. La mono (bien plus présentable que celle de la veille) s'avance vers moi et me dit doucement :
- "Oh Dommage... Vous êtes déjà là. Je n'ai pas eu le temps de maquiller Théo !"
- "Ah..."
- "Si vous avez le temps, vous voudrez bien restez un peu, le temps que je puisse le maquiller ?"
Comment refuser une si gentille demande qui comblera la crevette. Après avoir choisi longuement quel dessin il veut avoir sur le visage, après avoir attendu patiemment sur une chaise, le temps de le maquiller, il se redresse vers moi pour me dire "Regarde Maman comme j'suis beau !"
Et lorsque je lui demande "Maman te prend en photo en rentrant, pour montrer à Mamy ?" Le cher ange me répond "ah non maman, d'abord on regarde dans la glace, ensuite on p'end photo !"
Très terre à terre Théo ne s'était pas encore aperçu dans un miroir...
Je ne sais d’où vient ce nom, toujours est il que les bonnes valeurs se perdent…
Pourquoi être si dure ? Simplement parce que j’ai récupéré Théo hier soir, dans un état que je n’ai absolument pas apprécié ! D’habitude, le soir, quand je franchi la porte du centre de loisir, et que j’appelle Théo, planquée ici ou là dans les jouets, c’est ue tête blonde extravertie courant les bras tendue vers maman que je récupère. Hier soir, Théo marchait tout doucement, comme gêné dans son pantalon. La mono (si tant est qu’on puisse appelée un pauvre adolescente piercée de partout, avec un froc tombant sur les genoux, et un tee-shirt puant et sale sur le dos) me regarde tout naturellement, ne constatant pas le souci. Alors je me baisse, accroupie et prend le Crevette dans mes bras, en lui demandant si ça va. Théo me répond, d’une voix toute faiblarde :"Non, a va pas Maman !" Inutile d’être mère ou devin, pour constater que le souci se situe dans son pantalon. "Théo ? T’as fait caca culotte ?"… "Oui, Maman !" me répond il alors, tout gêné, et surtout angoissé de se faire gronder.
Un coup d’œil à la mono, qui ne bronche toujours pas.
- "Mais vous n’avez pas remarqué qu’il avait un souci ?!?"
- "Bah non ! Il n’a rien dit !"
- "Vous voyez bien qu’il est pas dans son assiette, et qu’il marche comme s’il avait un balai dans le cul ?!?"
- "Bah M’dame ! Vous le connaissez vous, nous non ! On peut pas savoir si ça va pas…"
Parfois, j’aimerai être sourde. Je jette un coup d’œil dans le pantalon de mon chérubin, qui est, certes, dérangé depuis vendredi dernier, et constate avec effroie les dégats : à voir l’aspect de sa culotte (c’était tout séché…), il a du trainer sa un moment le pauvre.
- "Vous voulez peut être le changer ?"
- "Non ! C’est bon. J’habite juste à côté, il a besoin d’un bain !!!"
Comment peut on se dire mono, et laissez un enfant comme ça ?!? Je vois déjà les délateurs dire qu’à cet âge, on ne doit plus avoir ce genre d’accident. Sauf que, RIEN ne justifie de laisser un enfant dans sa merde, et ce quelques soit l’âge…
Arrivé à la maison, la crevette a tout de suite réclamé son bain, que j’ai agrémenté de mousse pour son plaisir. Au bout d’une bonne quinzaine de minutes, j’entends un :
- "Maman, j’veux sortir !"
- "Non, mon cœur, reste encore un peu dans l’eau et joue…"
J’aurai du le sortir à ce moment là. Pourquoi ? Parce qu’au bout de 5 minutes, j’ai entendu un :
- "Maman, j’ai fait caca au bain…"
Décidément, il y a des jours où c’est la fête des mères !
Mais là n’est pas la dernière surprise du centre… Arrivé à l’heure du coucher, Théo court dans son lit, et demande sa tutu et son doudou. Puisque maintenant, il ne les prends plus que pour dormir, j’ai regardé dans son sac, pour trouvé son nécessaire à dodo. A ma grande surprise, j’ai trouvé sa tutu, mais aussi une barbie toute nue, à la place de son doudou… C’est pas du foutage de gueule tout ça ?!?
Les centres de loisirs c’est plus ce que c’était ! Je retrouve Théo souvent le gouter encore autour des lèvres, alors que chez nous, il a l’habitude de se laver les mains et la bouche après chaque repas ou gouter. Quand Théo est enrhumé, je retrouve souvent de la morve séchée autour de son petit nez… Mais là, j’étais hors de moi hier soir !
Moralité ? J’ai expliqué encore à Théo qu’il ne devait plus faire caca culotte. Mais que lorsque cela lui arrivait, il fallait absolument le dire, pour être tout propre après. Mon pauvre Ange…
Avec nos chers bambins, il y a toujours des premières fois à célébrer. Aujourd'hui était le premier ciné pour Théo. Le choix pour le film à voir sur la grande télé n'était pas difficile à faire : Ratatouille, le nouveau chef d'oeuvre de Pixar. A notre grande surprise, Théo fût sage tout le long du film, dévorant des yeux l'écran de la grande télé et la main plongée dans le paquet de pop-corn. Maman constate seulement qu'il ne vaut mieux pas interroger Théo dans sa pleine concentration à suivre le film. Pourquoi ? Parce que lorsque je lui demande gentiment : "Il est où Ratatouille ?" Théo s'écrit, en pointant le doigt sur chaque rat du film, "'Atatouille Là ! Là ! Et 'Atatouille Là !"
Le
bilan ? La discrétion ne fait pas partie des qualités
de Théo ! Mais personne n'est parfait...
En tout cas, maman et Juju on été aussi ravi, voir plus que Théo, à découvrir Rémy et cie, et à s'émerveiller des décors parisiens. Théo quant à lui, vous le conseille vivement !
Le départ s'est passé sans encombres. Alors qu'on craignait le pire, en ne parvenant pas à réveiller la crevette, Théo nous attendait déjà assis dans son lit, à 4 heure du matin, la casquette sur la tête. "Alors Maman ! Dépêche toi ! On va à la montagne !"... Naturellement, il a fallut prendre Doudou et Tutu, mais aussi Tigrou et Souris. Tâchant de lui faire oublier toutes ses autres peluches (sinon il nous aurait fallu l'espace de Papy), on a amorcé le départ, avec réussite.
Dans le première heure, Théo ne s'est pas endormi, il s'est contenté d'écarquiller les yeux, tentant de voir des montagne parisienne, dans le noir. Dans la première heure également, Juju pestait de tourner en rond, sous prétexte qu'il n'avait pas l'habitude de prendre cette route là de nuit, et que naturellement les directions étaient mal indiquées. Etrange... de la mauvaise fois ? Que nenni... 6 heures plus tard nous étions arrivés à bon port, maudissant le temps en raison de toute cette pluie rencontrée en route.
Enfin arrivés aux bercailles, Théo a dû affronter sa timidité, pour dire bonjour à Vicky. La première minute, c'est un Théo impressionnée qui n'a pas osé bouger. Mais la phase de timidité a été courte, les présentations faites, c'est de longs moments de jeux qui ont suivi.
Le centre de Loisirs, pour l’été s’est déplacé plus haut. Je fulmine à présent, de devoir passer une bonne heure et demie pour arriver jusqu’au centre pour venir le chercher, appréhendant de trouver porte close, car en retard. Mais c’est un plaisir, lorsqu’il me dit "Maman, on rentre à pied, on prend pas le bus". Pourquoi ? Simplement que ces 45min de marche à pieds, nous permette à lui, comme à moi, de prendre l’air, tranquillement (bon, je vous l’accorde, c’est sous la pluie ces derniers jours). Egoïstement, c’est aussi appréciable parce que je profite de lui !
Bref… Hier, en venant le chercher au centre, j’ai eu la surprise d’un petit cadeau : Théo m’avait bricolé une fleur improvisée avec une paille rouge au bout de laquelle il avait collé une espèce d’engrenage de légo jaune. Sur le chemin pour rentrer aux bercailles, j’ai eu droit à un résumé de sa journée au centre. C’est bien la première fois… Habituellement, la seule réponse à laquelle j’ai droit, c’est "Je sais pas maman quoi fait au centre !"
Donc hier… "On a pris le bus, on est parti loin loin loin loin… on a vu un cheval, pis un autre cheval… pis on a encore pris bus… on est rentré au centre, et maman vient chercher !" Bon, je vous l’accorde, Théo a un grand sens du résumé… Mais, j’ai adoré sa façon très concise de me raconter sa petite journée…
Entre les "Maman on est bientôt arrivés ?" que Théo a osé répétés maintes et maintes fois, il y a eu les "Maman, ils sont où les bébés minous ?" Patiemment, j’ai répondu, systématiquement :"Tu verras, ils sont à la maison, mais il faudra être sage. Ils sont tout petits encore, et il ne faudra pas leur faire bobos !"
Arrivés au bercail, Théo s’est précipité voir les petites touffes de poils. Pour le premier contact, je lui ai demandé de s’assoir sur le canapé, et je lui ai posé Truc sur les genoux. Mais Théo s’est littéralement crispé, certainement de peur, pour finalement crier au bout de quelques cinq minutes, un "Aïe !"
Forcément, les petits minous ont les griffes pointues, et Truc, par peur a enfoncé celles-ci dans le bidon de Théo. Le Résultat ? Théo a abandonné Truc sur le canapé, après l’avoir tout de même caressé plusieurs fois, pour partir en direction des deux autres chatons.
"Maouhhh Maouhhh…" Les pauvres petits chatons ont été un peu traumatisés. A n’en pas douter, Théo est décidément un peu brut. Serrant une petite touffe de poils entre ces mains, un peu trop fort, Muche criait qu’on le laisse tranquille. Lorsque je demande gentiment à Théo de faire plus doucement, et de poser Muche dans son panier, il l’y jette, plutôt que de l’y déposer doucement…
Mais je ne désespère pas… Théo apprendra bien un jour à être plus doux. Quoique cette idée ne me déplaise pas tout à fait. S’il reste brut, il restera également célibataire, ce qui me permettra de la garder avec moi…
Non, non, je ne suis pas une maman possessive !
"Maman… On est bientôt arrivé ?"
La question tombe une bonne cinquantaine de fois, sur le trajet de retour vers Paris. Théo a apparemment appris à se répéter durant son séjour chez papa. J’aurai tout essayé. L’honnêteté, en lui avouant que l’on venait juste de partir, et que l’on en aurait encore pour un petit moment. J’ai ensuite tenté de lui répondre ce qu’il voulait entendre, simplement en espérant faire patienter la Crevette. "Oui Théo, on est bientôt arrivé… Regarde, on va bientôt passer devant ton école". Mais rien n’y a fait, la patience ne fait pas partie de multiples qualités de Théo.
"Maman… La maison à Mamy est loin loin loin maintenant !"
"Oui mon Trésor… Très loin…"
Pour le faire patienter, j’ai du user de feintes. J’ai essayé de lui lire des histoires, mais apparemment, Monsieur Haut comme 4 pommes était fatigué. Allongé, vautré sur maman, il continuait à me raconter ces petites histoires.
"Maman !!! J’ai le hoquet !" s’écrit-t’il, tant bien que mal, entre deux hic. Calmement, j’lui caresse le dos, lui parlant de choses et d’autre pour que soit attention ne soit plus figée sur son hoquet.
"Maman !!! Encore le … hic… hoquet !". La tentative semble infructueuse. Les hic résonnent encore.
"Maman !!! Faut de l’eau !".
"Comment on demande ?"
"PiPiYé … hic… Maman !!!"
Alors, je remplis un grand vert d’eau, et m’empresse d’y ajouter une paille.
"Maman !!! Pas le verre là !
Ca est le verre à Maman… Pas le verre à Théo !"
Hoquet, ou pas hoquet, Mr Crevette sait ce qu’il veut ! Alors… Changement de verre. On ne va pas s’en plaindre : à force de répéter qu’il a son verre, et que lui a son verre de petit homme, il n’est pas surprenant de le voir râler alors que j’utilise un verre de grand, pour lui apporter de l’eau.
"Merci Maman !"
Suspens… Son ventre ne semble plus se gausser dans un rythme régulier. De longues minutes passent, tout semble être rentré dans l’ordre. Il retourne alors, gentiment à ses légos, pour faire un crocodile tout vert. Mais, après quelques instants des hics se font à nouveau entendre. La Crevette accourt, trébuchant sur quelques légos oubliés par ci par là.
"Bouuuuuuuuuuuuuuuuuh !"
"Maman a encore le hoquet ?!?"
Ma petite tête blonde du haut de ces quatre petites années est décidément très imaginative. Habituellement, chaque soir, la parfaite maman que je suis, prend le temps de le border, de le câliner, de lui raconter des histoires. Et lorsque ces paupières se ferment enfin, c’est l’heure d’embrasser son front, de lui chatouiller un "bonne nuit, fais de beaux rêves !" et d’éteindre la lumière…
Mais parfois…
Ma petite tête blonde prend l’initiative de nous border. Cela donne quoi ? Un chaton couché au lit, la tutu dans la bouche, et le doudou près de l’oreille. La couverture remontée alors jusqu’au menton, le Crevette entonne une petite histoire que le pauvre chaton ne comprend pas. Puis, vient l’heure du bisou et du "bonne nuit !" Ce que je fais pendant ce temps ? Je jubile (sans me moquer) en prenant une photo du chef d’œuvre alité, en remarquant tout de même une dernière chose : crevette a oublié de mettre chaton en pyjama ! ! !